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Meaux : condamnés pour avoir escroqué le PMU et la Française des jeux

Mardi 02 février 2016 à 10:00.

Sur le banc des parties civiles du tribunal correctionnel de Meaux, ce lundi : la Française des jeux et le PMU. Deux frères, âgés de 28 et 30 ans, étaient jugés pour escroquerie, s’agissant du plus jeune, et pour complicité d’escroquerie et dénonciation mensongère, s’agissant de l’aîné.

Le cadet a écopé de six mois de prison avec sursis et son aîné de trois mois de prison avec sursis.

Les faits commis remontent à 2013 et 2014. Alors que les deux prévenus ont été gérants à tour de rôle de la Brasserie du Stade, située rue de l’Ourcq, à Meaux, l’un d’eux comparaissait pour avoir enregistré des « mises fictives ».

« J’ai fait crédit à trois clients en qui j’avais confiance. Au début, ils jouaient gros, ils gagnaient et ils remboursaient. Après, ils n’ont plus payé. Et moi aussi, quand j’ai été surendetté, j’ai misé sans mettre d’argent. Mais je ne gagnais pas », a expliqué le cadet, devenu gérant en février 2014.

154 603 € de mises enregistrées mais non payées

« Les dates de certains vols à main armée, en 2013, correspondent à des périodes, où les mises étaient très importantes. Trois braquages en quelques mois, ça fait beaucoup », a souligné la présidente Émilie Royal. « Les petits commerçants se font braquer car ils ont du liquide. J’ai remboursé, de ma poche, une grosse partie des sommes braquées », a rétorqué l’aîné, qui se défendait bec et ongles, estimant que son frère avait « fait des conneries ».

Le procureur adjoint Éric de Valroger a requis huit mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, à l’encontre du cadet, et des jours-amendes à l’encontre de son frère.

Me Lauren Sigler, l’avocate du PMU, a évoqué plus de 49 000 € de mises sans contrepartie financière, en partie remboursées par les assurances, et réclamait aux prévenus 9 000 € : « On parle de mise fictive mais en fait, le pari est bel et bien pris et donc redistribué par le PMU. »

Me Hakima Taleb, l’avocate de la Française des jeux, a rappelé que 154 603 € de mises avaient été enregistrées mais non payées à La Française des jeux, en seulement deux semaines, en mars 2014 : « Les prévenus ont été trahis par le terminal informatique contre lequel ils ne peuvent rien. »

L’avocat de la défense, Me Patrice Grillon, a fustigé les approximations de l’enquête : « Les braquages sont en 2013, les escroqueries en 2014 et le policier fait le lien ! Mon client a accepté de faire crédit car il n’a pas osé dire non à certains clients, par peur. » Les deux frères ont été relaxés en ce qui concerne la dénonciation mensongère.

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