Quand la dépouille de William Spiller avait été retrouvée en juin 2013, une odeur pestilentielle et des mouches envahissaient son appartement. La police avait alors fait une découverte particulièrement sordide : son corps de 158 kilos, démembré, était dispersé dans des boîtes de rangement en plastique empilées les unes sur les autres. Le tout servant de meuble de télévision. Le procès de son fils, qui reconnaît avoir commis un "homicide involontaire", se tient actuellement en Angleterre. Et les détails rapportés par les médias britanniques sur ce parricide font froid dans le dos.
Nathan Robinson et son père, un chauffeur de taxi de 48 ans, venaient de se disputer lorsque le jeune homme a commis ce crime dans l'appartement qu'ils partageaient à Bournemouth (côte sud de l'Angleterre). A l'aide d'un couteau de bricolage et de deux petites scies à métaux, il avait ensuite "soigneusement" découpé son cadavre, avant d'emballer tout aussi précautionneusement les morceaux dans les boîtes de rangement. La tête de la victime avait reçu un traitement spécial : Nathan l'avait placée dans un classeur rangé dans la chambre à coucher.
"Est-ce que c'est une blague ?"
Un voisin du dessous, remarquant qu'un "liquide rose" perlait depuis le plafond de sa salle de bains – du sang mêlé à un produit nettoyant selon le procureur -, était venu toquer à sa porte peu après les faits. Ce témoin a décrit un homme "très calme, tout à fait normal". Car Nathan, aujourd'hui âgé de 28 ans, a fait preuve de de sang-froid dans les jours suivants, allant jusqu'à envoyer des messages avec le téléphone portable de son père pour faire croire qu'il était encore vivant. Il était même parti faire la fête à Glasgow (Ecosse), où il avait dépensé l'argent de son père.
Un mois après les faits la police, alertée par un collègue du chauffeur de taxi, a arrêté Nathan alors qu'il se trouvait au domicile de sa mère à Birmingham. "Est-ce que c'est une blague ?", leur a-t-il alors lancé. Pour sa défense, le jeune homme assure qu'il était "dans son état normal au moment du drame".