Mark Johnston n'est pas content. Il a bien joué et surtout bien bu le mois dernier dans un casino de Las Vegas, mais il n'est pas près de se remettre de sa gueule de bois. Un demi-million de dollars, c'est ce que lui a coûté sa folle nuit, le fameux week-end du Super Bowl, a-t-on appris samedi en découvrant l'objet de sa plainte et de l'enquête en cours.
Un riche homme d'affaires au bout de la nuit
Tandis que l'épouse de cet homme d'affaires habitué des tables de jeu était sagement montée se coucher, lui a passé la nuit à claquer une petite fortune au black jack et au pai gow, un jeu venu de Chine à base de dominos. Se réveillant seule, le lendemain matin, la dame n'en est pas revenue de le retrouver attablé au même endroit, allégé de la bagatelle de 500.000 dollars. L'homme, qui affirme avoir commencé à boire, pour ne pas dire à se saouler, avant même de décoller de Los Angeles pour Vegas assure qu'il n'a aucun souvenir de sa soirée, passé le dîner. D'après sa plainte, que relaie le Los Angeles Times, ce quinquagénaire aurait encore ingurgité une bonne vingtaine de verres durant la nuit.
Le risque de mourir étouffé par son vomi
La question a son importance. De même qu'en France, il est de la responsabilité des casinos de veiller à ce que des individus interdits de jeu soient refoulés à l'entrée, aux Etats-Unis, dans certains Etats, dont le Nevada, la législation impose aux établissements de jeu d'écarter des tables les individus manifestement hors de leurs moyens intellectuels. En l'occurrence, non seulement Mark Johnson était fin saoul quand on l'a resservi, mais comble de la faute selon son avocat, on lui a prêté des sous. Il n'avait bien évidemment pas 500.000 dollars en poche. Le Downtown Grand casino lui en aurait avancé une bonne partie, ce qui constitue selon Me Sean Lyttle une faute, voire témoignerait d'une volonté délibérée de le dépouiller.
L'affaire suit son cours. Pour le plaignant, qui dit ne se souvenir de rien et manifestement est assez fortuné pour s'asseoir sur un demi-million, la question ne serait pas tant celle de ses pertes que des négligences de l'établissement. "Le casino m'a presque tué" a-t-il dit, arguant que s'il était remonté à sa chambre aussi saoul, il aurait pu vomir dans son lit et en mourir. L'argument vaut ce qu'il vaut...