Le pire a été évité de justesse. Une équipe de la société Hold Up Productions tournait mercredi dans le centre-ville du Plessis-Trévise (Val-de-Marne), une scène de braquage devant une banque, rapporte Le Parisien vendredi. Mais un élément n'était certainement pas été précisé dans le scénario.

Un passant effrayé par cette scène avec des malfaiteurs au visage dissimulé par un masque et des armes factices, a prévenu la police. Sur place, les forces de l'ordre ont crié et sorti les armes, prêts à dégainer. "Ils étaient une bonne quinzaine, c’était impressionnant. De près, on voyait que les mitraillettes étaient bidon. Mais ça fait un drôle d’effet : le passant cardiaque, il fait une attaque", rapporte un témoin du tournage au quotidien. L’un des policiers est allé jusqu’à mettre le doigt sur la détente.

Des croissants pour se faire pardonner

"J’ai entendu Police et j’ai vite compris que ça ne venait pas de mes acteurs. J’ai tout de suite éteint ma caméra », raconte Laurent Helary, réalisateur de ce court-métrage intitulé "L’enfer, c’est les autres", diffusé dans quinze jours sur Internet. "On a tous eu une grosse frayeur". Du côté de la police nationale, on félicite le sang froid des autorités qui n'ont blessé personne. Le syndicat Alliance souligne dans un tract "le professionnalisme de nos collègues qui ont su éviter le pire".

Et si la police assure que ce tournage avait lieu sans autorisation, la version des acteurs et de la municipalité diffère. La mairie a confirmé au Parisien avoir donné son accord, demandant à ce que la ville "soit remerciée dans le générique de fin". Les agents municipaux auraient également été prévenus. Mais, le tournage de ce hold-up n'est pas allé jusqu'aux oreilles de la police nationale. Bon joueur, le réalisateur leur a apporté des croissants pour se faire pardonner.