Caprice d'État : un conseiller de l'Élysée exigeait ses pains au chocolat
Lundi 04 novembre 2013 à 13:00. Mots clés utilisés: chocolat, conseiller, elysee, faouzi, lamdaoui, painLe conseiller de l'Élysée, Faouzi Lamdaoui, profitait d'une protection policière, selon Charlie Hebdo. Son péché mignon – il se faisait apporter des pains au chocolat- aura eu raison de ses privilèges.
Des caprices qui font scandale. Le conseiller de François Hollande, Faouzi Lamdaoui, chargé "de l’égalité et de la diversité", l'ex-homme à tout faire du Président, a de nouveau fait parler de lui comme le révèle le journal satirique Charlie Hebdo. Cet homme de l'ombre aurait abusé du service de protection des hautes personnalités (SPHP) dont il bénéficiait. En retour, il a été privé de son péché mignon matinal.
"Selon les informations de Charlie, quelques mois après avoir perdu l’usage de son permis de conduire, la faute aux flashages trop fréquents, voilà que le conseiller s’est mis à recevoir des lettres de menaces de mort. Ni une ni deux, une protection policière — avec la voiture qui va avec — lui a été accordée", raconte le journal. Une coïncidence suspecte qui n'empêche pas Faouzi Lamdaoui de profiter tous les matins, des services de deux policiers qui attendent le conseiller menacé, à 7 heures du matin sur le pas de sa porte pour le conduire à son bureau, à ses déjeuners ou à tout autre rendez-vous. "D’ailleurs, quelques jours après une réunion de réévaluation de la menace au ministère, une nouvelle lettre arrive. Comme par miracle…", ajoute Charlie Hebdo.
Des privilèges finalement sucrés
Mais un matin, vint le caprice de trop. "Le 30 juillet, au matin, une équipe de relève attend Faouzi Lamdaoui, quand ce dernier monte dans la voiture. Surprise: monsieur le conseiller élyséen se fâche alors, regrettant que la «consigne» n’ait pas été respectée. «Quelle consigne?», demande l’un des deux officiers de sécurité. «On ne vous a pas dit qu’il faut m’acheter un pain au chocolat le matin?". Faouzi Lamdaoui exige de descendre de voiture et téléphone immédiatement au patron du SPHP pour demander des comptes. Il n'en fallait pas plus pour que les officiers réagissent.
De retour d'un voyage, Faouzi Lamdaoui ne peut que constater que ses privilèges ont été sucrés. Plus de protection et plus de voiture pour lui. "Au plus haut sommet de l’État, on a estimé qu’il fallait mettre un terme à cette histoire", confie un flic. "Il y a eu une décision de l’Elysée, de Matignon ou de l’Intérieur pour lever la protection de Faouzi Lamdaoui", confirme un représentant de l’Unsa Police. Et Charlie Hebdo d'interroger : "Mais y a-t-il eu réellement menace? L’affaire embarrasse au plus haut niveau. Pour preuve, le rapport fait à destination de la hiérarchie du SPHP, ce fameux matin du 30 juillet, a disparu".
Ce personnage d'Etat semble coutumier des polémiques. En novembre 2012, il était visé par deux enquêtes préliminaires, à la suite de deux plaintes déposées. Une première enquête visant Faouzi Lamdaoui et François Hollande pour "travail dissimulé" et "menaces et intimidations", a été classée sans suite par la brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), faute de preuves. La seconde, pour "faux" et "usage de faux" devait donner lieu à son audition. Le mot d'ordre de l'Elysée semble clair : éviter que quelqu'un tombe pour des petits pains.
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