Disney World : elles louaient des handicapés pour éviter les files d'attente
Vendredi 17 mai 2013 à 09:57. Mots clés utilisés: disney, handicape, world
De riches Américaines originaires de Manhattan auraient "loué" des personnes handicapées pour permettre à leur enfants d'éviter les files d'attente. Le parc d'attraction de Floride juge cela "inacceptable" et lance une enquête.
Pour ces mères, tout est bon pour gagner du temps. Plusieurs femmes riches originaires de Manhattan (quartier de New York) embauchaient des personnes handicapées qui devaient prétendre faire partie de leur famille, afin d'éviter les files d'attente à l'entrée du parc d'attractions Disney World en prenant les entrées réservées aux personnes à mobilité réduite, révèle le New York Post mercredi.
De plus, les enfants évitaient d'attendre à chaque attraction. Une mère raconte ainsi que sa fille passait "moins d'une minute" dans la queue avant de participer à la distraction en compagnie de la personne handicapée, quand les autres visiteurs du parc, eux, devaient en général patienter une heure.
Chevilles foulées et simulations de handicap
Entre les familles usant du procédé, un véritable "guide Disney du marché noir", avec le numéro de personnes handicapées "à louer", circulait. Coût de l'opération pour "louer" un handicapé : entre 1 000 et 3 000 dollars (de 777 à 2 330 euros) par jour. Un montant onéreux réservé... aux plus aisés. Alors, certaines familles moins fortunées ont trouvé la parade, en faisant passer leurs enfants pour handicapés, alors qu'ils ne le sont pas. Selon des habitants de Floride, où le parc est situé, plusieurs visiteurs tentaient ainsi d'obtenir un fauteuil roulant dans les magasins de fournitures d'Orlando, prétextant des problèmes cardiaques ou d'une cheville foulée dont souffrirait leur enfant. Avec un valide en fauteuil, la famille pouvait ainsi griller la queue.
La fréquence de ces fraudes reste difficile à déterminer. Mais à la révélation de l'affaire, Disney a lancé une enquête et a promis de "prendre les mesures appropriées pour empêcher ce type d'activités", selon le porte-parole de Disney World, Bryan Malenius. Sur les réseaux sociaux en tout cas, la nouvelle a fait réagir. Si beaucoup dénoncent ces pratiques, d'autres défendent l'idée, en soulignant que c'est un moyen pour les personnes handicapées de gagner de l'argent. "Au moins, ils fournissent du travail à quelqu'un qui est handicapé, réagit une internaute sur CNN. Et 1 000 dollars pour passer la journée à s'amuser…"
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