Il s'appelle Phuc Dat Bich, mais Facebook refuse de le croire
Lundi 23 novembre 2015 à 13:32.Le réseau social a cru à une blague de mauvais goût…
« Phuc Dat Bich ». Malgré les apparences, ceci n’est pas une insulte écrite par un ado fâché avec l’orthographe. Mais le véritable nom d’un jeune Australien d’origine vietnamienne, à qui Facebook cause bien du souci.
Sceptique, le réseau social a fermé à plusieurs reprises le compte du jeune homme de 23 ans, dont le nom, que l’on pourrait prononcer « Fuck that bitch », n’a pas une consonance très amicale, rapporte The Independant.
Obligé de prouver son identité Lassé d’être mis en cause par Facebook, le jeune homme a été obligé de prouver son identité, et a posté en ligne une poto de son passeport accompagnée d’un message de mécontentement. « Je trouve très irritant le fait que personne ne semble me croire quand je dis que mon nom légal complet est celui que vous voyez », écrit-il. « J’ai été accusé d’utiliser un nom faux qui prête à confusion, ce que je trouve très offensant », poursuit Phuc Dat Bich. « Est-ce parce que je suis asiatique ? », s’agace-t-il dans ce post. « Avoir mon compte Facebook fermé à plusieurs reprises, être forcé de changer mon nom, d’inscrire mon nom "réel" », alors qu’il n’a pas menti est pour le jeune Australien une épreuve pénible. Ne se prononce pas « Fuck that bitch » Comble de l’ironie, le nom de ce jeune homme ne se prononce même pas « fuck that bitch ». En le disant avec l’accent vietnamien, Phuc Dat Bich se prononce plutôt « Fou Da bic ».
Un cas pas isolé
Le cas de Phuc Dat Bich est loin d’être isolé. Ces derniers jours, c’est le compte Facebook d’une jeune femme, Isis Anchalee, qui a été fermé. Motif : en anglais, son prénom correspond à l’acronyme de l’organisation Etat islamique (EI). « Facebook pense que je suis une terroriste. Apparemment, leur poster une photo de mon passeport ne suffit pas pour la réouverture de mon compte », a expliqué la jeune femme sur son compte Twitter.
Une incohérence quand on sait que selon la politique de Facebook, il faut s'inscrire sur le réseau social en se servant de l’identité « que vous utilisez dans la vraie vie ». Mais pour l’heure, Isis n’est toujours pas la bienvenue sur Facebook, mais la firme « travaille dessus ».
Phuc dat Bich, lui, peut à nouveau utiliser son compte.
Un commentaire
Tout ceci est faux.
Le journaliste australien Trevor Long a émis quelques doutes mardi en essayant de trouver la trace de ce jeune Australien. Il note qu’aucun média n’a réussi à contacter le soi-disant Phuc Dat Bich ou que son passeport donne l’impression d’avoir été photoshopé. Trevor Long a aussi parlé avec plusieurs membres de la communauté vietnamienne en Australie. « Ils m’ont dit que Phuc, Dat et Bich ne sont donnés que comme prénom au Vietnam, raconte-t-il. Ce jeune homme étant vraisemblablement né en Australie, il est peu probable que ses parents lui aient donné de tels prénoms sachant qu’ils seraient dur à porter en territoire anglophone. »
Trevor Long avait raison. Ce mercredi, Phuc Dat Bitch a fait tomber le masque dans un nouveau post sur Facebook. Il a reconnu que toute cette histoire a commencé par une blague entre copains.
Adminitrateur - 27-11-’15 11:32