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Le fish and chips menacé par le réchauffement climatique

Mardi 14 avril 2015 à 14:22. Mots clés utilisés: , ,

Le poisson servi dans le traditionnel plat britannique lutte pour sa survie...

Le fish and chips va-t-il quitter les cuisines pour les musées? Selon des chercheurs, le réchauffement des mers pourrait bien signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique, associant des filets panés d'aiglefin à des frites.

Le nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles accuseraient une nette diminution en mer du Nord avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l'eau d'ici 50 ans, selon une étude menée par des scientifiques de l'Université d'Exeter (sud de l'Angleterre). L'article, intitulé «La répartition future des poissons contrainte par la profondeur dans des mers plus chaudes», a été publié dans la revue scientifique Nature Climate Change.

Un tournant gastronomique?

«Selon nos calculs, nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus étant donné qu'elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord», a indiqué l'une des chercheuses, Louise Rutterford. La mer du Nord, partie de l'océan Atlantique qui s'étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l'Allemagne, s'est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies. Les chercheurs ont alors mesuré l'effet attendu du réchauffement océanique sur des espèces de poissons populaires susceptibles d'être évincées car ne pouvant prospérer que dans des habitats, profondeurs et températures particulières de l'eau.

Certaines espèces de poissons ne seront alors pas en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord étant donné que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées ne sont pas disponibles là-bas. «Selon nos projections scientifiques, les espèces vivant dans l'eau froide seront évincées et devraient être remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes», a ajouté un autre co-auteur de l'étude, Steve Simpson, maître de conférences en biologie marine et spécialiste du changement climatique. «Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l'aiglefin accompagné de ses frites et de regarder vers l'Europe du Sud pour nous inspirer d'une autre gastronomie».

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