Mon iPhone a photographié son voleur, la BAC est contente
Vendredi 26 septembre 2014 à 08:43. Mots clés utilisés: application, iphone, volTémoignage : Dimanche matin, je rentre d’un anniversaire fatigué et un peu éméché. J’attends sur le quai de la ligne 4 à Châtelet (Paris) en direction de porte de Clignancourt avec de la musique, les écouteurs dans les oreilles et le smartphone dans la poche intérieure de ma veste.
Deux individus s’assoient de chaque côté de moi et, le temps se faisant long à attendre le métro, l’un des deux commence à me parler. A 5h45, le métro arrive et je m’engouffre dedans, pressé de rejoindre mon lit.
La porte se ferme et soudain, plus de musique ! Je venais de me faire voler mon smartphone par les deux individus. Je rentre et me couche. Dimanche matin, je me réveille à 11 heures et décide de retrouver le téléphone.
Mon téléphone (un iPhone « jailbreaké », déverrouillé pour éliminer les restrictions Apple) est équipé d’une application qui, lorsqu’on se trompe de code m’envoie par e-mail la position GPS du téléphone et une photo de la caméra frontale. Je me trompe parfois en tapant mon code, j’ai donc pu vérifier que ça fonctionne.
Au troisième mauvais essai, le téléphone fait croire au voleur que le code entré est le bon. On peut alors accéder à l’interface du téléphone mais on ne peut pas utiliser les fonctions, ni lire les e-mails ou les messages.
La police enthousiaste
Mon plan pour retrouver mon téléphone commence donc par une vérification de mes e-mails. J’y trouve de nombreuses photos des voleurs, pas toujours à leur avantage. D’abord une série de photos dans le métro avec les deux voleurs, réalisée immédiatement après le vol, puis à partir de 10 heures le dimanche, une série de photos avec deux individus dans une boucherie.
Je décide d’aller montrer ces photos et positionnements GPS à la police, au commissariat central du IXe arrondissement. Enthousiaste, l’agent d’accueil appelle ses collègues de la brigade anticriminalité (BAC) du IXe arrondissement.
Les policiers en civil de la BAC arrivent avec une voiture et une moto. Nous partons vers la dernière position connue, dans le XVIIIe arrondissement, là où se trouve la boucherie. L’un des bouchers de la Goutte d’or a eu la bonne idée de faire un mauvais code devant son établissement.
J’ai récupéré mon téléphone
Devant la boucherie, à la position GPS indiquée, se tient l’homme de la photo. Les deux policiers de la moto l’interpellent et les quatre policiers de la voiture investissent la boucherie.
L’individu reconnaît le recel et restitue le téléphone aux policiers. Il affirme que le voleur le lui a donné dans la matinée et qu’il doit le tester pour voir s’il fonctionne correctement, auquel cas il payera le smartphone au voleur 120 euros.
Au commissariat, je dépose plainte et les policiers me font comparer les nombreuses photos des différents individus avec la base des individus fichés par la police nationale, en vain cependant.
Au final, j’ai récupéré mon téléphone et j’ai eu le sentiment d’avoir été utile. Les policiers que j’ai rencontrés ont un véritable sens du service, une éthique professionnelle et des méthodes efficaces.
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