La Hadopi s'attaque au direct download
Vendredi 03 janvier 2014 à 19:53. Mots clés utilisés: ddl, hadopiAlors que son avenir est plus qu’incertain, la Hadopi a rendu un rapport au mois de septembre sur l’état des sites de téléchargement direct illégaux. On y apprend notamment qu’ils sont utilisés bien davantage pour héberger des fichiers vidéo que des fichiers audio.
Si la Hadopi a été mise sur pied par la loi Création et Internet pour lutter contre le téléchargement en peer-to-peer, une autre mission de la Haute autorité est d’étudier l’évolution du téléchargement illégal afin de proposer des évolutions pour le marché du téléchargement légal. Pour cela, la Hadopi a remis ce jeudi un rapport sur l’état des lieux du téléchargement direct après un premier rapport sur les sites de streaming.
La Hadopi a donc étudié 3600 fichiers différents, hébergés sur SpeedyShare, RapidGator et 1Fichier, trois sites qui ont recueilli à eux trois 617 000 internautes français durant le mois de juillet. Le but de l’étude de la Hadopi était autant de savoir quels étaient les types de fichiers les plus hébergés sur ces sites, mais également leur provenance. La Hadopi ne s’est en effet pas attaquée à l’étude des fichiers les plus téléchargés mais seulement des fichiers hébergés sur ces sites.
Une forte proportion d’œuvres piratées
La Haute autorité souligne dans ses conclusions « la forte proportion de contenus issus des industries culturelles » hébergés sur ces sites, comme les épisodes de série TV qui représentent 24 % des vidéos hébergées sur 1fichier ou les albums complets qui forment 75 % de l’ensemble des contenus audio présents sur RapidGator. L’étude souligne également la disparité des types de contenu sur chacune des plateformes. Ainsi, 64 % des fichiers hébergés sur RadidGator sont des vidéos quand ils ne sont que 24 % sur SpeedyShare. Par ailleurs, toujours sur RapidGator, près de la moitié des vidéos hébergées sont de nature pornographique.
Cette étude de la Hadopi pourrait bien être l’une des dernières. Le gouvernement a en effet accepté l’une des conclusions du rapport de la Mission Lescure qui préconisait d’attribuer les fonctions de la Haute autorité au CSA. La semaine dernière un amendement au Sénat a failli acter cette décision qui devrait finalement être discutée lors d’un autre projet de loi attendu pour 2014.
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